Interview : Sabri Souici et Nicolas Kail, professionnels et intervenants à Eucléa Business School nous partagent leurs expériences des cours en distanciel.
Bonjour, qui êtes-vous et que faites-vous ?
Sabri : Bonjour, je m’appelle Sabri Souici, j’ai 23 ans et je suis consultant formateur pour le cabinet Possibility, spécialisé en conseil aux entreprises et formations. C’est un poste très intéressant parce que je touche au Marketing, à la Communication et aux Ressources Humaines. Je suis fraichement diplômé d’Omnis à Strasbourg depuis juillet dernier. J’ai un Master 2 Dirigeant Manager Opérationnel d’Entreprise.
Nicolas : Bonjour, je m’appelle Nicolas Kail et je suis développeur commercial. Je suis à mon compte depuis 2012, année où j’ai créé mon agence de communication “Sales Take Off”. Nous accompagnons nos clients dans différents domaines : la communication, le marketing, le sponsoring ou encore la publicité. Par exemple, nous avons créé la direction commerciale de la start’up Velleminfroy, connue pour son eau minérale.
Qu’enseignez-vous à Eucléa Business School ?
Sabri : J’enseigne à trois filières : les Ms Management et Stratégie d’Entreprise, les Ms Ressources Humaines et les Bachelor 3 Vente – Négociation. J’aborde différentes matières comme la création de sites web, la communication interne ou le management de qualité.
Nicolas : De mon côté, j’enseigne aux Bachelors 3 Vente – Négociation et Management – Gestion. Je partage mes connaissances dans différents domaines : management et pilotage de la performance, budgétisation, contrôle de gestion commerciale, outils d’aides à la vente etc.
Comment avez-vous adapté vos cours quant à la situation actuelle ?
Nicolas : Je n’ai pas eu la chance de connaitre l’enseignement avant l’arrivée du Covid puisque j’ai commencé en novembre dernier. Je n’ai donc pas encore vu les alternants en vrai ! Il y a beaucoup de théorie dans mes cours, j’essaie donc de dynamiser cela par mon expérience en ponctuant mes cours par des anecdotes. Malheureusement, les alternants ont du mal à activer leurs caméras et sans les expressions du visage, il est assez difficile de savoir s’ils suivent ou s’ils ont compris !
Je ponctue également mes cours par des questions régulières aux alternants : leurs expériences professionnelles, leurs jobs, etc. J’essaye d’utiliser ces choses-là pour imager mes cours afin qu’ils puissent mieux comprendre et se sentir concernés.
Sabri : Ce qui est drôle c’est que j’ai connu le premier confinement en tant qu’étudiant ! Je sais donc très bien ce qu’ils vivent et ce qu’ils ressentent au quotidien. Je suis un “digital native” donc je n’ai pas de problème avec tous les outils auxquels nous avons accès sur internet. J’ai donc pris en compte tout ce que j’ai traversé en tant qu’étudiant et j’ai transformé mes modules en fonction.
Par exemple, en présentiel je parle beaucoup. A distance, je parle très peu et ce sont les alternants qui font cours d’une certaine manière. Nous échangeons pendant 20/30 minutes puis nous passons sur des études de cas en rapport avec ce que je viens de dire. A ce moment-là, les alternants sont dispatchés en petits groupes et travaillent sur le sujet du jour. Je privilégie toujours la caméra : je les pousse à la mettre et je mets aussi la mienne car cela me paraît vraiment important de pouvoir se voir pour échanger. J’ai également adapté mes supports de cours : j’évite les powerpoints et privilégie des présentations Canva ou des vidéos que je monte moi-même.
Avez-vous eu des retours de la part de vos alternants ?
Nicolas : J’accompagnent deux groupes. Dans l’ensemble ils sont plutôt satisfaits même si certains aimeraient un cours plus dynamique avec moins de lecture. Je suis tout de même obligé d’en mettre afin de d’abord passer par une phase théorique avant de pouvoir échanger et mettre en pratique dans un deuxième temps. Aussi, cela leur permet d’avoir directement les cours écrits puisque je leur envoie tout après le cours.
Sabri : Les alternants sont très contents de ma façon de fonctionner et m’ont demandé de continuer à faire comme ça. Comme je suis jeune, j’essaye d’établir une vraie relation avec eux et ils savent qu’ils peuvent me contacter dès qu’ils en ont besoin. Par exemple, pendant la semaine du challenge de création de site web, certains m’ont contacté à des heures tardives pour les aider et j’en étais ravi !
Que pensez-vous des moyens mis en place par l’établissement pour s’adapter aux cours à distance ?
Sabri : Je trouve qu’Eucléa Business School a su s’adapter rapidement et efficacement pour dispenser les cours aux alternants. Cependant, et là cela concerne moins l’école mais plus la plateforme, je trouve que Teams ne propose pas beaucoup d’options pour enseigner et suivre ses élèves entièrement. Pour ma part, j’ai créé une plateforme sur Discord car je peux y créer autant de salles de travail que je veux. Ça me permet également de voir en temps réel ce qu’il se passe. Par exemple, si un alternant est inactif sur la plateforme pendant plus de 15min, je peux le savoir !
Nicolas : Pour une première expérience, je suis content car la politique d’Eucléa Business School me correspond totalement. Je n’ai jamais voulu devenir « professeur » à proprement parlé mais ici, j’interviens auprès des alternants et je partage mon expérience plus que je n’enseigne, c’est vraiment plaisant, même à distance ! Et puis mes 30 ans de carrière dans la vente sont un réel atout pour enseigner !
Quel conseil donneriez-vous aux étudiants quant aux cours à distance ?
Nicolas : Nous sommes dans un métier de relations humaines et marchandes. Il nous faut communiquer donc si j’ai un conseil à donner aux alternants, c’est de participer en classe, dès qu’ils le peuvent. La participation est essentielle. C’est un exercice qui donne de l’assurance pour parler en public ou devant plusieurs interlocuteurs !
Sabri : Un proverbe que j’aime bien et qui résume notre situation : “Rien n’est impossible à celui qui a bonne envie. »